Thibaud Sarrazin-Boespflug : portrait d’un Alsacien dans le monde

Nous n’avons pas pu résister au plaisir de vous faire partager ce portrait publié dans le livre « Alsaciens dans le monde.100 parcours remarquables » sorti aux Editions du Signe, réalisé en partenariat avec l’UIA (Union Internationale des Alsaciens), un grand merci au Président de l’UIA, Gérard Staedel. Cet ouvrage retrace le parcours atypique d’une centaine d’Alsaciens qui ont su se faire une place dans le vaste monde en poursuivant leurs rêves.

Arrivé en Chine sans bagages, il devient un pilier des réseaux expatriés.

« Je suis reparti de zéro en 2009 à Shanghai. »

 
« Cette année-là, Thibaud Sarrazin-Boespflug décide de suivre sa femme qui vient d’accepter un poste dans un laboratoire pharmaceutique. Avec leurs deux enfants, ils atterrissent en Chine sans parler un mot de mandarin. En attendant de trouver du travail, Thibaud Sarrazin s’investit pour s’intégrer dans cette nouvelle vie. Il se retrouve rapidement Président de l’Union des Français à l’Étranger au sein de la représentation de Shanghai : « Souvent, les conjoints d’expatriés donnent de leur temps pour créer une émulation au sein de ces associations, l’UFE n’existait plus depuis 2004, je l’ai fait repartir ».
 
De tempérament entreprenant, ce Strasbourgeois met beaucoup d’énergie pour faire vivre cette association ; une de ses réussites, c’est la mise en place des jeudis de l’UFE. Ce rendez-vous mensuel n’attire que deux personnes en 2010, aujourd’hui ils sont 300 à s’y retrouver. Cette implication lui permet de se constituer un réseau grâce auquel il finit par trouver son futur patron Patrick Marie Herbet, le fondateur d’Abacare. Pour cette société, Thibaud Sarrazin-Boespflug conseille et vend des produits d’assurance médicale aux étrangers et expatriés vivant majoritairement en Chine du Sud.
 
Un métier nouveau dans un domaine inconnu et dans un pays étranger : Thibaud Sarrazin-Boespflug relève le défi : « Je n’ai pas peur de l’inconnu, j’ai une forte capacité de travail ». Sa formation initiale, c’est le domaine sportif : volleyeur professionnel, dès l’âge de 15 ans en sport-étude, il va évoluer dans les équipes de Strasbourg, Lyon, Montpellier et Paris. C’est avec le Racing Club de France qu’il remportera le championnat de France en national 1 à Nice. Dans les années 90, il s’occupe du marketing pour le club parisien, avant de reprendre ses études à HEC pour obtenir un MBA (Master of Business Administration). Au début des années 2000, à l’âge de 28 ans, il monte sa boîte pour négocier les contrats de volleyeurs… jusqu’à son départ pour la Chine.
 

« J’ai vraiment trouvé un pays qui me plaît »

 
Installé à Shenzhen, il voyage beaucoup pour son travail : en train ou en bateau il sillonne le sud de la Chine entre Zhuhai et Canton. Le climat est tropical, comparable à celui de Miami, « Alsacien, j’aime bien le chaud puisque j’ai eu froid dans ma jeunesse ! ». Sa jeunesse, il en garde de précieux souvenirs : jusqu’à l’âge de 15 ans, Strasbourg est son terrain de jeu. Il vivra notamment place Henri Dunant et suivra une partie de ses études au lycée Pierre et Marie Curie. 
 
Maintenant, il fréquente les restaurants… chinois, où il retrouve par exemple ses deux amis alsaciens installés à Shenzhen. Séparé de sa femme partie vivre aux États-Unis, Thibaud Sarrazin-Boespflug doit jongler entre le sud de la Chine et New York pour y voir ses deux filles. Il essaie parfois de venir aussi en France : « L’ Alsace, j’y viens une fois tous les deux ans, à mon grand regret. J’ai encore ma belle-mère là-bas et des amis du lycée ». Élu vice-président de l’UFE Monde et conseiller consulaire au sein de la première circonscription de Chine, ses engagements lui prennent de plus en plus de temps. Il a tout de même réussi à caser dans son agenda un voyage avec sa nouvelle compagne, japonaise, pour découvrir le marché de Noël de Strasbourg. Ensemble, ils ont eu une petite fille, prénommée Fabienne, en mémoire de sa maman Fabienne Vonier, productrice de cinéma disparue en 2013, qui a longtemps dirigé le cinéma strasbourgeois Le Club. »
 
Ne manquez pas également le portrait d’une autre figure de notre association, Edouard George, Président de l’UFE Vietnam récemment élu au Conseil d’Administration de l’UFE Monde !
 
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