Travailler au Canada

La législation pour travailler au Canada

A savoir pour travailler au Canada : régi par des lois provinciales et fédérales, l’emploi au Canada est assez souple. Mais l’accès à certaines professions et métiers est très réglementé et n’est donc pas toujours ouvert aux nouveaux arrivants et immigrants. Pour trouver un emploi, il vous faudra quelquefois faire reconnaître vos diplômes et vos compétences (accords de reconnaissance).

Deux semaines de congés payés annuels sont autorisés, puis, avec l’ancienneté, l’employeur peut vous accorder une, voire deux semaines de plus. Le salaire minimum est fixé par chaque province : il est de 8 $CAN de l’heure en moyenne. Les préavis de licenciements sont très courts : une à deux semaines en fonction de votre ancienneté. Les syndicats sont très présents dans la vie de l’entreprise. À l’image des codes du travail fédéraux, provinciaux et terri- toriaux, certains syndicats ont une compétence principalement provinciale et d’autres sont présents au niveau national.

Les dix provinces et les trois territoires du Canada disposent chacun d’une législation du travail distincte gérée par les gouvernements provinciaux. La législation tient compte des exigences du marché de l’emploi local et de ses possibilités. Toutefois, les ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux du Travail du Canada se rencontrent annuellement pour coordonner leurs activités.

Certains secteurs d’activité relèvent de la réglementation fédérale : c’est le cas du secteur bancaire, des télécommunications ou du transport routier. Dans ce cas, le code du travail fédéral canadien s’applique.

Toute personne souhaitant travailler au Canada devra obligatoirement être munie d’un numéro d’assurance sociale NAS pour bénéficier des prestations et des services accordés par les programmes gouvernementaux. Le NAS sert également d’identification fiscale par l’Agence du revenu Canada. Le numéro NAS s’obtient auprès d’un centre Service Canada provincial qui figure sur le site Internet Service Canada.

Quels secteurs sont porteurs d’emploi au Canada ?

Les principaux secteurs qui recrutent au Canada sont l’industrie aérospatiale, l’industrie agroalimentaire, l’industrie automobile, l’industrie chimique, les technologies de l’information et de la communication, le secteur du pétrole et du gaz, les biotechnologies, l’industrie pharmaceutique et des matières plastiques. Toutes les provinces connaissent une pénurie de main-d’œuvre dans les métiers qualifiés, spécialisés et techniques.

Chaque province, en accord avec le gouvernement fédéral, est autorisée à sélectionner les personnes dont elle a besoin pour combler la pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs d’activité. C’est ce que l’on appelle le Programme des candidats des provinces (PCP).

Si vous souhaitez travailler au Canada, voici les particularités de chaque province :

– Nouvelle-Ecosse

Les secteurs porteurs sont : l’enseignement, la santé, l’industrie, l’aérospatiale, les technologies de l’information et la comptabilité. La construction est touchée par la crise dans la région de Cape Breton tandis qu’elle est plutôt dynamique dans la région de Côte-Nord, où l’activité commerciale a elle aussi le vent en poupe.

– Nouveau-Brunswick

Avec ses Acadiens d’origine et son bilinguisme officiel, la province attire de plus en plus de Français. Les secteurs qui recrutent sont l’ingénierie informatique, la programmation et le développement des médias interactifs, les métiers de la santé, l’enseignement universitaire et le travail social. La plupart des emplois dans la province ont été créés ces dernières années dans l’industrie du transport et de l’entreposage et dans l’industrie des soins de santé et de l’assistance sociale, probablement dû au vieillissement de sa population. L’industrie a quant à elle souffert d’un manque d’investissements publics et privés depuis trois ans mais ses perspectives sont plutôt positives puisqu’il va falloir remplacer une grande partie de ses personnels partant à la retraite. Les régions qui embauchent le plus sont celles de Campbellton–Miramichi, Moncton–Richibucto, Saint John–St. Stephen (basée sur l’industrie de la foresterie, de la pêche, des mines et de l’extraction du pétrole et du gaz), Fredericton–Oromocto.

– Québec

Près de 80 % des Français qui souhaitent partir au Canada choisissent le Québec. Attention, si on y parle le français, la maîtrise de l’anglais reste indispensable. On recrute dans les secteurs du transport et l’entreposage, de l’enseignement et des services professionnels, scientifiques et techniques. L’emploi dans le secteur privé résiste plutôt bien alors que dans le public et du côté des travailleurs indépendants la situation est plus difficile. Les régions les plus dynamiques sont celles des Laurentides et en Montérégie. Montréal connaît des difficultés en raison de l’arrivée massive de personnes sur le marché du travail incapable pour l’instant d’absorber cette hausse, tandis que le Centre-du-Québec voit sa population au chômage baisser.

– Ontario

La moitié des immigrants qui viennent au Canada s’y installent. L’Ontario est un important producteur automobile, secteur qui réembauche depuis 2015. L’hébergement et les services de restauration, l’administration, la santé et l’éducation recrutent également. Les secteurs bancaire et pharmaceutique sont bien représentés dans la ville de Toronto, qui est la ville-phare en matière d’emplois. Des travaux d’infrastructures dans les transports aident à la croissance de l’emploi dans cette région. En revanche, les régions économiques de Stratford–Bruce Peninsula et de Windsor–Sarnia, Kingston–Pembroke et Ottawa connaissent de vraies difficultés.

– Manitoba

Les secteurs porteurs sont les communications, le marketing, les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), l’industrie, l’alimentation, l’agriculture, la comptabilité, la construction (charpentiers et menuisiers), la restauration, la mécanique automobile, les transports routiers, l’administration et l’éducation. Le nombre de chômeurs est assez stable, il est même le 2e meilleur du pays, après le Saskatchewan. Le secteur de la construction est dynamique à Winnipeg,

– Saskatchewan

Moins connue, la région a pourtant des secteurs qui recrutent, comme ceux de la santé, des transports routiers, la mécanique industrielle et l’électricité. L’univers de la construction est aussi en développement, ce qui favorise les métiers du bâtiment. La chute des prix du pétrole et les prix stagnants de la potasse demeurent un défi pour l’économie de la Saskatchewan. Chaque année, l’emploi en Saskatchewan augmente de 1,1 %, une augmentation légèrement supérieure au taux national de 0,8 %. Cependant, la province a connu des records de chômage fin 2015 et la situation peine à reprendre. Parmi les régions de la Saskatchewan, c’est celle de Yorkton-Melville qui a subi la plus forte baisse de l’emploi en pourcentage , une baisse en lien avec la réduction des activités de forage dans l’industrie pétrolière et gazière et la baisse de l’activité de construction. Des projets d’infrastructure boosteront la région de Prince Albert et du Nord qui a connu une croissance de l’emploi de 3,2 %.

– Alberta

L’Alberta était un véritable Eldorado canadien avec sa croissance économique liée à l’exploitation de son pétrole. Mais la baisse des prix du pétrole depuis plus d’un an a des répercussions sur le marché du travail albertain. On assiste maintenant à des pertes d’emplois dans une gamme de secteurs plus étendue que celui de la seule exploitation des ressources pétrolières : sont désormais touchés les secteurs de l’information, de la culture et des loisirs, de l’hébergement et des services de restauration et de la finance, des assurances, de l’immobilier et de la location. Si le chômage a crû à Calgary, on note une hausse des emplois dans les domaines des soins de santé et de l’aide sociale qui compense partiellement les importantes pertes d’emplois dans le secteur de la fabrication, du transport et de l’entreposage et de l’extraction de ressources.

Les secteurs qui recrutent sont la métallurgie, le bâtiment, l’exploi- tation du pétrole et du gaz (techniciens et ouvriers qualifiés), l’automobile, la plomberie, l’architecture, l’ingénierie mécanique et la restauration.

– Colombie-Britannique

Les secteurs qui recrutent sont l’enseignement, la biotechnologie, les technologies de l’information et de la communication, l’industrie aérospatiale, l’hôtellerie-restauration, le bâtiment et la construction. Vancouver est très réputée pour les effets spéciaux et l’animation 3D, et ce secteur apprécie particulièrement les talents français. Les perspectives sont meilleures que celles de 2014 et 2015 (sauf dans la région de Cariboo). Mais la baisse de la demande mondiale de produits du bois et miniers a impacté la province.

– Ile-du-Prince-Edouard

La communauté acadienne y est très accueillante. Les secteurs qui recrutent sont ceux de l’hébergement et des services de restauration, scientifiques et techniques et dans la finance, les assurances et l’immobilier.

– Terre-Neuve-et-Labrador

L’industrie minière du fer et la découverte de gisements de pétrole ont fait entrer cette province, auparavant essentiellement tournée vers la pêche, dans une nouvelle ère. Malgré une économie fragile, elle réussit tout de même à émerger dans plusieurs secteurs, comme la finance, les assurance, l’immobilier, le commerce. – Territoires du Nord-Ouest, Nunavut et Yukon.

Les salaires y sont très intéressants, la fiscalité très avantageuse, mais ces territoires se heurtent aux problèmes dans l’exploitation des ressources minières. Au Yukon, le chômage progresse en raison d’une baisse dans le secteur de la production de biens liée aux difficultés de l’industrie minière du territoire. Les perspectives sont meilleures pour 2016 en raison de plusieurs projets de construction. Dans les Territoires du N.-O., la fermeture de plusieurs mines devraient avoir des répercussions défavorables sur l’emploi dans les mois à venir. Le Nunavut reste un employeur dans les secteurs des services et de la construction.

Partager
TOUT CE QUE VOUS DEVEZ SAVOIR