Les clefs d’une expatriation réussie : anticipation, préparation, agilité !

L’UFE organisait le 28 novembre dernier au Sénat, son premier « colloque experts » à destination des DRH et Responsables mobilité internationale.

Le thème “L’Expatriation de vos salariés en famille : les nouveaux défis” .

Cet évènement, organisé par l’UFE, à l’invitation du Sénateur Olivier Cadic, a regroupé plus d’une centaine de personnes venues, dès 8 h30, assister à deux tables rondes regroupant des experts dans les principaux domaines de l’expatriation.
 
Le Sénateur Olivier Cadic, en ouverture du colloque, a insisté sur la prise en compte des différences interculturelles lors d’un départ à l’étranger et sur les 90 ans d’expertise pratique de notre association dans ce domaine. Expatrié lui-même, de longue date en Grande Bretagne, et entrepreneur, il a insisté sur l’importance d’information préalable. Citant l’exemple de la Grande Bretagne, il a estimé que sur 3 jeunes qui s’expatrient, l’un d’entre eux poursuivra son expérience dans un autre pays, un autre repartira en France et le dernier restera sur place.
 
La première des deux tables rondes, animées par Ulysse Gosset, éditorialiste chez BFMTV portait sur la Protection sociale de l’expatrié et de sa famille (santé, retraite, scolarité, emploi). Se sont succédées les interventions de Laurent Gallet, Directeur de la CFE, Pascale Gauthier, associée Novelvy Retraite, Philippe Coléon, Directeur général – Associé  chez Acadomia, Raphaëlle Dutertre, Responsable des relations élus et anciens élèves de l‘AEFE et  Jean-François Rieffel, Responsable des partenariats institutionnels à l’APEC.
 
Les échanges ont porté sur les éléments indispensables attendus par les candidats d’entreprise à l’expatriation, en termes de protection sociale, de retraite, d’enseignement et d’emploi du conjoint.
La disparition programmée des packages d’expatriés tels qu’ils existaient il y a encore quelques années pose la question essentielle de l’adaptation des coûts de l’offre dans ces secteurs à la fin de la prise en charge par les sociétés d’un certain nombre de coûts dans le cadre d’un contrat local.
L’envie d’une protection sociale et d’un enseignement  à la française ont un coût non négligeable. Il y a fort à faire, notamment en termes de numérique pour s’adapter à un contexte concurrentiel mondial qui se développe toujours plus vite. A titre d’exemple, nos établissements français, peinent à répondre à la demande constante liée à l’accroissement des expatriations. Quand le système anglo-saxons, essentiellement privé prévoit d’ouvrir plus de 700 écoles dans le monde, la France n’en ouvre que 3 ou 4. Le développement d’associations public/privé apparait comme une solution. 
L’appétence des recruteurs pour des employés locaux à formation égale, moins coûteux, mais disposant d’une double culture et sans charges liés à l’expatriation est également mise en avant.
 
 
La seconde table ronde portait sur la Gestion de l’expatriation (mobilité, visa, droit de la famille, fiscalité, placements, retour) avec les interventions de Charles Baudart, PDG de  Ags France, Céline Richard, Avocate en droit de la famille, Bertrand Cosson, Directeur Département de l’ingénierie patrimoniale à la Banque Transatlantique, Charles Morin, Président d’Expatrissimmo et Jean-Baptiste Monié, Directeur de Carte Financement.
 
L’ensemble des thématiques liées à la vie personnelle du futur expatrié ne sont pas faciles à aborder voire impossible légalement par les responsables de la mobilité internationale. Ce sont pourtant souvent ces sujets qui peuvent à terme faire échouer l’expatriation d’un cadre, la mauvaise prise en compte de la famille dans son ensemble, le manque d’anticipation en termes de fiscalité, d’anticipation du retour, les problèmes liés au couple ou aux enfants, sont un frein à l’efficacité et l’épanouissement d’un collaborateur expatrié.
Ces thématiques, régulièrement traitées dans les communications de l’UFE, si elles ne peuvent être abordées directement, doivent au moins faire l’objet d’une alerte auprès des familles bien avant leur départ.
 
En conclusion de cette matinée de travail, François Barry Delongchamps, Président délégué de l’UFE, s’est félicité de la richesse des échanges de la matinée. Il a déploré la vision de « privilégiés » qu’ont souvent les Français de nos compatriotes expatriés et contre laquelle notre association se dresse depuis de nombreuses années. Il a relevé le rôle de l’UFE dans la préparation et l’accompagnement des Français à l’international pour leur offrir, par le biais des nombreuses informations sur notre newsletter et notre site, les clefs d’une expatriation réussie. Il a insisté sur l’importance de trouver des solutions innovantes, au-delà de ce que l’Etat français peut offrir pour faire face à la stupéfiante vitesse à laquelle notre monde évolue aujourd’hui et à la concurrence que cela induit sur tous les sujets majeurs comme l’enseignement et la protection sociale.
Pour finir, François Barry Delongchamps a insisté sur l’importance de la prise en compte des questions de sécurité des collaborateurs à l’étranger et l’importance du rôle des consulats, véritables « Mairies des Français de l’étranger ».
 
 
 
 
 
 
 
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