Retour en France, se loger, une priorité

S’il est bien un impératif lorsqu’on revient en France, c’est trouver un toit pour se loger. Mais il n’est pas toujours facile pour des personnes ayant vécu plusieurs années à l’étranger de convaincre les bailleurs.

Ce n’est pas parce que l’on s’expatrie, que l’on aime voyager ou partir à l’aventure découvrir le monde, que l’on ne sera pas contraint de devoir, ou vouloir un jour rentrer au pays ! Pour les quelque 70 000 Français qui reviennent vivre en France chaque année, une des préoccupations principales, après celles de la recherche d’un emploi et de retrouver ses droits à l’assurance-maladie, est de trouver un logement adéquat. Même si l’on n’est pas confronté à des problèmes financiers, louer une habitation dans les villes les plus convoitées de France avec des documents administratifs étrangers (revenus, compte en banques, déclaration d’impôts) pose parfois des problèmes. 
 

Un bail plus accessible

Cependant, une loi qui faisait partie des promesses électorales du président de la République vient d’être votée par les députés : le «  bail mobilité  », qui va faciliter l’accès des jeunes et des précaires au logement. Ce nouveau bail est destiné aux personnes faisant des études supérieures ou étant en formation, en stage, en apprentissage et surtout pour ce qui nous intéresse ici : en mission temporaire professionnelle. Conclu pour une durée d’un à dix mois et non renouvelable, il ne concerne que les logements meublés et la vraie nouveauté réside surtout sur le fait qu’aucun dépôt de garantie ne pourra être réclamé par les propriétaires et que les locataires pourront bénéficier de la garantie Visale (organisme de cautionnement gratuit).
 

Des associations qui vous viennent en aide

Dans le cadre d’un rapatriement d’urgence, l’association France Horizon, en lien avec les Services intégrés de l’accueil et de l’orientation, assurera un accès au logement (www.france-horizon.fr).
Dans certains cas, il existe aussi, pour les expatriés qui reviennent et qui se trouvent dans des situations financières délicates, des possibilités d’accès à des logements sociaux .
D’autres publics expatriés connaissent des difficultés pour se loger, comme les étudiants. Les Estudines , par exemple, sont un réseau privé de résidences étudiantes meublées qui ont passé un accord avec l’UFE prévoyant une priorité locative dans leurs résidences implantées sur le territoire, le non-encaissement du dépôt de garantie, et 50% de réduction sur les frais de dossier.
 

Des sociétés spécialisées

Plusieurs possibilités s’offrent à vous. Si vous voulez disposer d’un peu de temps pour visiter les appartements, vous pouvez opter pour un logement temporaire. Les locations de courtes durées (quelques semaines, mois ou jusqu’à un an) peuvent être réservées par internet. La société Réside Études, par exemple, offre, avec les Apparthôtels Residhome, un choix de logements qui vont d’une gamme très convenable jusqu’à une qualité « 4 étoiles ». Ces appartements équipés sont toujours bien situés et on y trouve des prestations hôtelières mises à disposition pour faciliter le quotidien (accueil, cafétéria, ménage, etc.). Lors de votre arrivée, on vous demandera simplement vos papiers d’identité et la carte de paiement ayant servi à effectuer la réservation. 
Dans la capitale, l’agence en ligne Paris Attitude propose aussi toutes sortes d’appartements parisiens meublés : studios, 2-pièces et plus, lofts luxueux, et même des hôtels particuliers. C’est un concept « prêt à vivre » avec la possibilité d’accéder à des services qui simplifient grandement le quotidien (linge fourni et changé, entretien, etc.). 
 

Accéder à la propriété

Si vous étiez propriétaire de votre logement en France avant votre départ et que celui-ci a été mis en location pendant votre absence, vous pourrez, en justifiant que c’est bien vous qui réintégrez vos pénates et à condition d’anticiper suffisamment votre retour au moins six mois avant la fin du bail, (délai légal pour prévenir votre locataire), réintégrer votre logement.
Si vous souhaitez investir dans l’immobilier en France en prévision de votre retour, mais si vous vivez au loin et ne pouvez vous déplacer afin de visiter des biens à la vente, la société Expatrissimmo est entièrement dédiée à ce service. « Créée par un expatrié pour les expatriés », cette agence propose à ses clients de visiter des biens sans se déplacer. La société s’occupe ensuite d’anticiper les contraintes liées au statut d’expatrié de ses clients, en particulier de leur trouver un financement attractif.
Attention, on peut avoir  des revenus importants et ne pas satisfaire à l’ensemble des critères requis. En cas de demande de prêt, les organismes financiers spécialisés qui se portent garants auprès de la banque du remboursement du prêt sont très attentifs à la localisation des avoirs de l’emprunteur.
Enfin, contracter une assurance décès-invalidité peut être plus compliqué pour les expatriés résidant dans les pays considérés « à risques » par les assureurs, mais les agents immobiliers dédiés aux expatriés disposent, parmi leurs partenaires, d’organismes financiers habitués à gérer ce type de situations, comme Carte financement et Valorama.
 
Rassurez-vous, s’atteler à la tâche de trouver un logement d’un rapport qualité-prix attractif dans les villes et régions les plus convoitées de France n’est pas un casse-tête réservé aux expatriés !
 
 
Extrait de La Voix de France n°570, le Magazine de l’Union des Français de l’Etranger
 
 
 
 
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